LE PROJET EN BREF

Projet d'Appui à la Gestion des Déchets Municipaux dans les Villes Secondaires du Burkina (PAGDM/VS)

ZONE D'INTERVENTION ET BÉNÉFICIAIRES: Communes de Saaba, Gourcy, Pô, Yako, Kombissiri, Kaya et Arrondissement 2 de Ouaga. Environ 25000 habitants/commune
DUREE: 1er Avril 2016 au 31 Mars 2018
OBJECTIFS DU PROJET: Conception/mise en place du processus de pérennisation des services publics de gestion des déchets municipaux (collecte,tri,valorisation,élimination) dans sept villes secondaires du Burkina Faso, et promotion à travers le pays et au-delà de ce modèle d'assainissement solides des villes secondaires
RÉSULTATS ATTENDUS:
-
Les communes pilotes ont renforcé les mécanismes de coordination et de concertation de l'assainissement solide
-Les communes et les acteurs de la société civile ont réalisé des actions d'Information-Education-Communication environnementales contribuant au changement des comportements de la population locale
-Chaque commune contribue durablement à l'alimentation d'un fonds communal pour l'assainissement permettant d'assurer le financement du service public de gestion des déchets solides
-La mise en oeuvre des PSGDS (outils de référence) améliore l'assainissement dans les sept communes
-Les organismes de Colles (OC) sont capables de fournir des services performants de gestion et valorisation des déchets dans les sept communes
-La capitalisation et promotion des pratiques des communes pilotes permettent de partager les expériences à différents niveaux et de contribuer à l'amélioration de l'assainissement solides à d'autres communes

PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS:

CEAS suisse avec son réseau de partenaires,Ingénieurs Sans Frontières ( Belgique),Autre Terre, Burkinasara et son réseau de partenaires,MAEDI et Châtellerault,La commune d’Oupeye, Les communes bénéficiaires du projet

jeudi 17 décembre 2015

Des centres de Tri des déchets adaptés au profit des villes de Saaba et Pô

 Le tri est un maillon essentiel dans la chaîne de gestion des déchets solides. Il permet non seulement  de séparer les  différentes fractions des déchets afin de leur donner une seconde « vie » mais aussi de réduire considérablement les quantités de déchets à enfouir. Les interventions antérieures du CEAS Burkina (2011 à 2013)  dans le carde de la mise en œuvre de la première phase du Projet d’ Appui à la Gestion des Déchets Solides dans les Villes Secondaires ont permis de doter les communes de Saaba et Gourcy des centres de tri. «  C’est bon mais ce n’est pas arrivé » comme dirait l’autre. Car  à l’exploitation ces infrastructures ont montré des insuffisances  parmi lesquelles nous pouvons citer :

  •   Les déchets issus de la pré-collecte sont constitués d’environ 50 % de fines en terme de poids (terre et autres matières fines)  ce qui  rend pénible les opérations de tri 
  • Les déchets sont directement conduits à l’intérieur du centre de tri, entraînant des  encombrements ;
  •  Les exploitants du centre de tri ne sont pas bien organisés pour gérer le flux des matières dans les centres de tri. Les opérations de tri se font à terre, en position courbée et dans des conditions assez difficiles ce qui joue sur la qualité et le rendement du tri.

C’est pourquoi, le CEAS Burkina et son réseau de partenaire ont mené des études et des recherches qui ont  abouti à un nouveau modèle de centre de tri. Celui-ci s’est révélé  plus adapté et plus performant pour un meilleur traitement des déchets collectés. Le modèle de centre de tri réalisé dans les villes  Saaba et Pô  est un ensemble intégré constitué de :
  •  Un bâtiment central servant d’abri pour le matériel et les opérations de tri proprement dites ;
  • Un système de tamisage des fines;
  • Une rampe d’accès au système de tamisage;
  • Des  tables de tri amovibles  sur laquelle débouchent les déchets tamisés ;
  •  Des bennes et des chariots pour le stockage des fractions triées

Les objectifs visés à travers la conception et la réalisation des centres de tri sont entre autres:
  • Améliorer les opérations de tri en facilitant la séparation de fines, qui constituent près de 50% du poids de déchets des autres matières;
  • Réduire la pénibilité de tri et améliorer les rendements et la qualité ; 
  • Améliorer l’ergonomie du travail dans les centres de tri;
  • Réduire la quantité de déchets à mettre en décharge;
  • Promouvoir la valorisation des déchets et permettre des recettes  pour les organisations de collecte et  des économies pour les communes;
  • Améliorer le fonctionnement d’ensemble des centres de tri et réduire les coûts d’exploitation.
D’une superficie couverte de 192m2 avec une aire de tri de 93m², le centre de tri reçoit exclusivement les déchets  ménagers, les déchets des marchés et  des espaces publics, et les déchets verts.  C’est un ouf de soulagement pour les Opérateurs de Collecte exploitants des centres de tri qui ont promis en faire un bon usage. 
   
                                                                                                                                                                 



Réalisation de décharges contrôlées dans les villes secondaires : Pari réussi par le PADGM/VS



vue des loges avec des  parois recouvertes de film polyane 

Les  communes de Pô et de Gourcy disposent désormais de leur « Décharge finale contrôlée ». Les  réceptions des deux ouvrages  ont eu lieu   respectivement le 1er  et le 4 Décembre 2015 en présence des partenaires techniques et financiers, des autorités municipales, des services techniques du ministère de l’environnement et des bénéficiaires. "Il faut le dire, dans notre pays  le domaine de  gestion des déchets n'est pas balisé. nous avions dû mener des recherches avec notre réseau de partenaires du nord afin de concevoir des types de décharges adaptées aux capacités financières et aux réalités des villes secondaires. La phase de réalisation n'a pas été sans difficultés car les entreprises qualifiées dans ce domaine sont rares ou presque inexistantes.Nous avions travaillé dans une synergie d'action avec les entreprises pour aboutir à ce résultat qui force aujourd'hui l'admiration" Séraphin KOUTABA assistant technique au chef du projet. 
le basin de décantation recouvert de tôles noirci 
Si dans les  grandes villes du pays telles que Bobo Dioulasso et Ouagadougou, on a réussi avec l’appui de partenaires externes à réaliser des décharges contrôlées, la réalisation et l’exploitation de ces importantes infrastructures pose encore problème dans les villes secondaires  du fait notamment de la faible priorité accordée à la gestion des déchets solides et surtout de la faiblesse des capacités  de financement des communes, à qui la gestion des déchets est transférée dans le cadre de la décentralisation. Après le choix du site et son affectation par la Mairie, des études pédologiques ont été faites pour être  situé sur l’imperméabilité des sites, la nature des sols,  la profondeur de la nappe. Enfin une notice d’impact environnementale a été commanditée par le Bureau National des Evaluations Environnementales. Cette étude  a fourni des données et proposé des solutions techniques pour  minimiser les effets et impacts des aménagements et l’enfouissement des déchets sur l’environnement.
les autorités,  les Partenaires techniques et financier et les
acteurs du projet visiblement satisfaits 
Techniquement appelé site  de stockage des rebuts de tri des déchets, la décharge finale contrôlée  est du type des décharges dites sèches et comprend les aménagements suivants: 

  • Des loges ou cellules destinées à recevoir les rebuts de tri,
  • Un bassin aménagé destiné à recevoir les lixiviats et les eaux de pluies.
  • L’aménagement de  voies d’accès
  • Une Clôture visant à protéger les installations et à contrôler l’accès au site.
Il présente les avantages suivants :
  • Les aménagements sont simples et faciles d’entretien; 
  • L'exploitation ne demande pas de gros engins  ;
  • L’option de réaliser les loges au fur et à mesure de leur remplissage donne le temps à la commune de mobiliser les ressources nécessaires pour la réalisation des autres loges           
D'une capacité d'environ 10 000 m3 la durée de vie de la décharge est fonction du taux de déchets enfouis. Pour  un taux de tri de 80% à 90% sa durée de vie pourrait atteindre 11 ans. Par contre si le tri n’est pas fait sa durée de vie est estimée à 2 ans.  Un travail intense de tri en amont est donc nécessaire pour réduire les quantités des déchets à enfouir. 

mardi 15 décembre 2015

Système benne-charrette-triporteur : le CEAS Sénégal à l’école du CEAS Burkina

Dans sa dynamique  de diffusion et de partage des bonnes pratiques et des expériences  en matière de la gestion de déchets solides dans les villes secondaires; le CEAS Burkina a animé du 04 au 12 Novembre 2015  une session de formation au profit  des artisans  et des professeurs du lycée technique de Thies au Sénégal, la formation a porté sur la fabrication du système charrette-benne-triporteur.  Une technologie développée par le CEAS Burkina dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d'Appui à la Gestion des Déchets Municipaux dans les Villes Secondaires du Burkina.  Cette innovation répond aux besoins de réduire la pénibilité du travail des collectrices et d'augmenter les quantités de déchets collectés.  Ce système permet de transférer les déchets des charrettes à traction asine sur des bennes installées sur les tricycles et vice versa. L’augmentation du taux de couverture et de la pré-collecte en est la preuve tangible de l’efficacité du système.

 A  la demande du CEAS Sénégal exécutant d’un projet similaire dans la ville de N'Dande, le CEAS Burkina a dispensé une formation dont l’objectif principal est de transférer les compétences aux artisans Sénégalais et professeurs du lycée technique de Thies. Deux professeurs  du lycée technique de Thies, deux artisans de la Mairie de N'Dande et un assistant professeur  ont bénéficié de cette formation. La fabrication d'une benne et un cadre de came pour le tricycle par les apprenants  a sanctionné la fin de cette séance de formation. Au regard de la qualité de l’outil reproduit par les apprenants nul doute que la leçon a été bien assimilée. c'est avec fierté et plaisir que le CEAS Burkina a partagé ses compétences dans le domaine de la gestion des déchets solides  au profit d'autres villes africaines. 

  

                                                        

mercredi 2 décembre 2015

La DGPEDD visite le PAGDM/VS

La Direction Générale de la Préservation de l’Environnement et du Développement Durable a effectué une visite des réalisations  du Projet d’Appui à la Gestion des Déchets Municipaux dans les Villes Secondaires dans la commune de Saaba. Cette visite  a eu lieu   le Jeudi 19 Novembre 2O15. La délégation de la  DGPEDD était conduite par son premier responsable Monsieur Désiré N YAMEOGO.
 La mission a eu droit à une communication sur la démarche du projet et les actions réalisés par le projet. A l'issu des échanges, la délégation conduite par le chef de projet a mis le cap sur  les visites terrain. Les visiteurs d’un jour ont marqué leur première halte pour apprécier les résultats de l’évacuation des tas sauvages. C’est le site du marché qui a été choisi à cet effet.  Jadis envahis par les déchets du marché, ce site était devenu le lieu de défécation pour les enfants. Il a été évacué à l’occasion de la semaine communale de l’assainissement. Dans le but d’éviter sa réapparition, la Mairie a affecté le site à un particulier qui y a développé son commerce. Un restaurant, un parking privé et des toilettes publiques font actuellement place à ces tonnes de déchets qui hantaient la vie des riverains et des commerçants. 
La seconde et dernière halte a été la visite du centre de traitement et de valorisation des déchets. Le système de tri, le compactage des métaux, le système benne charrette-triporteur ont été expliqué  par le chef du projet Monsieur Abdoulaye GANGO aux membres de la délégation. un tour au niveau de la fosse d'enfouissement des déchets a permis à délégation de constater les efforts déployés par la commune et le projet pour l'entretien de la décharge suite  à l'opération de stockage des sachets plastiques dans l'enceinte de la décharge.
Cette visite démontre l’intérêt porté par les autorités en charge de l’environnement sur les actions du PAGDM/VS et consolide les relations institutionnelles  entre le projet et  son ministère de tutelle

                                                                                                 
        site rendu propre                                                              système de tamisage                                

  compactage des métaux                                                             visite de la décharge 

vendredi 27 novembre 2015

ÉVALUATION DU PAGDM /VS : « VOUS ETES SUR LA BONNE VOIE»

Après deux ans de mise en œuvre du projet d’Appui à la Gestion des Déchets Municipaux dans les Villes Secondaires (PAGDM/VS), le CEAS Burkina et ses partenaires marquent une halte pour évaluer les impacts  de son intervention dans les communes  de Saaba, Gourcy, Yako , Pô et Kombissiri.
La mission d’évaluation externe qui s’est déroulée du 09 au 17 Novembre était conduite par  Verele de Vreede consultante internationale du Cabinet Hollandais WASTE et de Monsieur Paul Bayili consultant indépendant Burkinabé. Les objectifs visés étaient  de réaliser une analyse indépendante de la performance générale du projet et de  tirer les enseignements de l’état d’avancement du projet.
L’évaluation a été faite en trois  phases. La première a consisté à une séance de travail avec l’équipe du projet et la direction du CEAS Burkina sur les objectifs visés, la méthodologie et les principaux résultats atteints par le projet. La seconde a été consacrée à  des visites  de réalisations et des entretiens avec les différents acteurs dans les collectivités.Enfin, une réunion de restitution a été organisée le  17 Novembre 2015 afin de présenter les principales conclusions  et recommandations de la mission au CEAS et à l’équipe projet.
A gauche Verele de Vreede et à droite Paul Bayili  

C’est sur la base de l’outil FIETS que le projet a été  évalué. Cet outil a permis de passer en revue les aspects suivants : la durabilité Financière, la durabilité Institutionnelle, la durabilité Environnementale, la durabilité Technique et la durabilité Sociale du projet et des actions mises en œuvre sur le terrain. Selon les évaluateurs, en dépit du contexte socio-politique peu favorable marqué par l’insurrection populaire du 30 et 31 qui a entraîné la dissolution des conseils municipaux ;  le niveau d’atteinte des indicateurs est satisfaisant. Ils ont déclaré que le PAGDM/VS est sur la bonne voie car la stratégie et la vision du  projet sont cohérentes et construites  sur le long terme. L’efficacité du projet réside dans le fait qu’il prenne en compte toute la chaîne de la gestion des déchets et développe des approches et technologies adaptées aux capacités de financement et de gestion des communes. Enfin le projet a été jugé pertinent car il répond à une demande sociale des populations, des collectivités, et fait  l’objet d’une forte appropriation des populations.  La principale faiblesse relevée porte sur la difficulté à faire évoluer  les associations de pré-collecte en de véritables entreprises de gestion de déchets.  
une vue des participants à la séance de restitution 
                         

mercredi 16 septembre 2015

Cérémonie de remise officielle du Plan Stratégique de Gestion des Déchets Solides de la commune de Kombissiri. la plateforme Re-Sources en parle au bout de ce lien:  http://www.plateforme-re-sources.org/2015/09/burkina-faso-ceremonie-de-remise-officielle-du-plan-strategique-de-gestion-des-dechets-solides-psgds-de-la-commune-de-kombissiri/

mardi 15 septembre 2015

Remise officielle du Plan Stratégique de Gestion des Déchets Solides de Kombissiri

Le Plan Stratégique de Gestion des Déchets Solides de Kombissiri a été officiellement remis par le Gouverneur de la Région du Centre-Sud à Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la commune. Pour plus de détails veuillez suivre  ce lien : http://www.lefaso.net/spip.php?rubrique216

mardi 16 juin 2015

FONTE DU PLASTIQUE: DE LA MARMITE AU MIXEUR

Plus de 50% des déchets solides collectés dans les ménages sont composés de plastiques. Selon une récente caractérisation des déchets solides  collectés réalisée dans la zone d’intervention du Projet d’Appui à la Gestion des Déchets Municipaux dans les Villes Secondaires du Burkina ( PAGDM-VS).  Pour réduire le péril du sachet plastique avec son corollaire de conséquences sur la santé animale (intoxication des animaux) et sur l’environnement ; le CEAS Burkina structure chargée de l’exécution du PAGDM-VS a mis en place une unité de production des pavés avec le sachet plastique.
La phase test a débuté en 2011  dans la commune de Saaba  avec une fonte des plastiques à la marmite. Ce système de production <<artisanal>>  comportait d’énormes risques non seulement sur les opérateurs (exposition à la fumée et la flamme)  mais aussi sur l’environnement (pollutions de l’air). Dans l’optique de réduire la pollution et assurer la sécurité des opérateurs, une étude a été commandité par le CEAS Burkina avec l’appui des ingénieurs du sud et de l’université de Ouagadougou. De la marmite au mixeur en passant par le malaxeur, les résultats des études ont fait l’objet d’un atelier international de validation regroupant les acteurs du nord et du sud.


Composé d’une structure, d’une marmite, le tout entraîner par un vélo muni  d’un système d’arbre de transmission d’un compacteur, d’une table de refroidissement, d’une guérite et d’une cheminée, le mixeur est une unité de fonte <<ecolo>> . La cheminée équipée d’un bio filtre permet de capter les bulles de la fumée afin de les filtrer  de ces éléments nocifs.  Ce système mécanisé de production de pavés en plus de sécuriser les opérateurs et de protéger l’environnement accroît  la productivité (de 2 m²/jour on pourrait aller jusqu'à 5 m² ou plus par jour avec le mixeur)

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système de production artisanal 
système de production mécanisé 
                       



lundi 15 juin 2015

Contractualisation avec les Opérateurs de Collecte (OC) : une halte pour apprécier l’exécution

Un an après la signature des contrats avec les OC et  les autorités communales  marquent une halte afin d’évaluer leur mise en application. En rappel les Mairie ont signé en 2014 des contrats d’un an pour la pré-collecte, la collecte, le tri, et l’enfouissement des déchets solides avec les OC. Avant la fin des contrats   les OC et les Mairies ont apporté  un regard critique sur leur partenariat afin de tirer les enseignements pour une future collaboration. C’était au cours des séances d’évaluation tenues  les 12, 21 et 22 mai 2015 dans les communes de  Gourcy, Pô et Saaba.
L’évaluation a essentiellement porté sur la qualité des services des OC, sur l’exploitation des équipements et des infrastructures, sur la mise en œuvre des plans d’action des OC, sur les coûts des prestations et les quantités réellement traitées par les OC.  De façon générale, les OC ont eu beaucoup de difficultés pour exécuter les  tâches à eux confiées. Des recommandations ont été donc  faite dans le sens d’améliorer les prestations des OC. Dans les prochains jours de nouveaux contrats seront signés par les deux parties.
séance d'évaluation des contrats à Saaba
séance d'évaluation des contrats à PÒ 


Semaine Communale de l’Assainissement: Opération manna-manna à Saaba

La commune de Saaba a organisé du 15 au 17 Mai 2015 la première édition de la Semaine Communale de l’Assainissement (SCA). Placée sous le patronage du Ministre de l’Environnement et des Ressources Halieutiques(MERH), cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du  Projet d’Appui à la Gestion des Déchets Municipaux dans les villes secondaires du Burkina. En effet, à la faveur de la décentralisation et de la communalisation intégrale du Burkina, les compétences en matière de l’assainissement ont été transférées aux communes. Ainsi les communes avec peu de ressources financières et humaines doivent nécessairement relever le défi d’assainir leur cadre de vie. C’est pour quoi,  Madame Blanche Evelyne YAMEOGO présidente de la Délégation spéciale  a salué l’avènement du PAGDM-VS qui a  permis à la commune de concevoir et de développer des initiatives afin de résoudre la question préoccupante de la gestion des déchets solides.
Pour le Directeur du CEAS Burkina Monsieur Henri ILBOUDO, le PAGDM-VS est né de la volonté de sa structure a apporté  un appui technique et financier aux villes secondaires confrontés au problème crucial de gestion des déchets solides. Le représentant du (MERH) a félicité les autorités communales pour les résultats engrangées avant de les rassurer de l’accompagnement de son département.

Au cours de la SCA ce sont 80% des tas sauvages qui ont été évacuée, 3 km de caniveau curé, trois marchés et le centre médical qui ont été nettoyés par les populations, et une série de sensibilisation des riverains des tas sauvages. C’est par une visite guidée des expositions, suivie de la remise de matériel aux deux associations de collecte des déchets  de Saaba que les rideaux de la cérémonie officielle de lancements sont tombés. Une conférence publique  sur le thème <<salubrité dans la commune de Saaba : état des lieux et perspectives>> animée par le chef du Projet Monsieur Abdoulaye GANGO a mis fin aux activités de la première journée. Pour clore en apothéose les activités l’équipe des commerçants a croisé les crampons contre celle de l’administration.

[1] Propreté 


 
                                                   




Un business plan pour rendre les Opérateurs de Collecte plus professionnels.

Dans le cadre de la mise en œuvre de leurs Plans Stratégiques de Gestion des Déchets Solides, les commune de Saaba, Gourcy ont contractualisé avec les opérateurs de collecte pour la pré-collecte, la collecte, le tri, et l’enfouissement des déchets. Pour satisfaire la demande de la clientèle, et assurer en même temps la santé financière de leurs entreprises, les opérateurs de collecte éprouvent d’énormes difficultés. Afin de les rendre plus professionnels, et de leur permettre d’améliorer leur chiffre d’affaire, le CEAS-Burkina a, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui à la Gestion des Déchets Municipaux, conduit l’élaboration d’un business plan pour les OC de Saaba et Gourcy.  Cette étude a été menée sur le terrain par un étudiant belge, en la personne monsieur EMPSEN Jérémy grâce à l’appui de ISF-Belgique. Elle a duré deux mois, et a permis de :
·         comprendre le besoin social (l’assainissement) auquel répondent les OC,
·         construire la réponse à apporter par les OC pour faire face à ce besoin,
·         déterminer et de segmenter le public bénéficiaires des actions des OC,
·         faire une étude de marché de la collecte et de la valorisation des déchets,
·         proposer une stratégie de mise en œuvre concrète de la vision des OC,
·         déterminer le modèle économique des OC,
·         construire une stratégie marketing pour promouvoir les activités des OC,
·         déterminer les ressources (humaines et matérielles) nécessaires à la mise en place des activités,
·         élaborer des  plans d’action et de faire  des projections financières,
·         de mesurer l’impact social et environnemental,
·         faire une analyse des risques et des opportunités, et de construire des plans d’action pour éviter ces risques, et tirer profit de ces opportunités.

La restitution des travaux s’est faite dans les différentes communes en présence des autorités locales et des responsables des OC. Les acteurs locaux de la gestion des déchets ont apprécié la pertinence de l’étude et ont fait la promesse de s’approprier ces outils dans le sens de la professionnalisation de leurs entreprises. 

Gestion des déchets dans les villes secondaires : De la pratique au partage

Au Burkina Faso le domaine de la gestion des déchets solides dans un contexte de ville secondaire n’est pas suffisamment balisé. Tout ou presque est à faire de la pré-collecte jusqu’à l’enfouissement des déchets.   La mise en œuvre du Projet d’Appui à la Gestion des Déchets Municipaux de 2011 à 2013 dans les communes de Saaba, Gourcy et Pô. Puis,  la deuxième phase de 2013 à 2015 avec l’extension dans deux nouvelles communes (Yako et Kombissiri) a conduit à des expériences de développements précisément pour le cas des villes secondaires. Certes toutes les expériences ne sont pas des succès, mais chacune d’elle constitue une source d’apprentissage pour d’autres acteurs. 

En effet, pour partager les savoirs issus de la mise en œuvre pratique  du PAGDM-VS le CEAS Burkina a entamé un processus de collecte et d’organisation des informations en vue  de les analyser et de restituer les leçons tirées des expériences. Ce processus a fait l’objet d’un programme de capitalisation  élaboré et exécuté par l’équipe du projet. La capitalisation mettra l’accent sur les outils de planification (élaboration des plans stratégiques de gestion des déchets solides), les équipements et infrastructures (décharge, centre de transit, centre de tri, matériel de collecte et de pré-collecte, le processus de la maîtrise d’ouvrage communal, la fonte du plastique…).